2ème lettre

Cher Sully,

Nous nous sommes rencontrés lors de votre séjour chez nous et je dois avouer  que cette rencontre m'a fait le plus grand plaisir.

Je me souviens de cette conversation que nous avons eue ensemble sur l'esclavage. Votre avis sur la question rejoignait en tout point le vôtre. Nous avons en commun le fait d'avoir un ami d'une couleur différente.

Comment deux hommes, à priori différents, peuvent-ils s'entendre aussi bien ? Je crois aussi que les opposés s'attirent, comme vous me le disiez, quand vous m'expliquiez de manière un peu pudique l'amour que vous éprouviez pour votre femme. Et puis peut-être ne sommes-nous pas si différents que ça ?

Je peux comprendre pourquoi vous l'aimez autant ! C'est une femme charmante et tellement indépendante.

Avec elle, vous êtes un homme compréhensif et vous avez compris une chose importante : c'est que vous deviez laisser votre femme libre de continuer à pratiquer son métier.

J'ai remarqué que ça lui faisait plaisir de voir les enfants s'amuser ensemble, ça se voit.

J'ai trouvé un ami en vous, c'est dommage que nous vivions aussi loin l'un de l'autre car nous aurions pu faire des choses ensemble.

J'espère que nous aurons d'autres occasions de nous voir et que nous irons plus loin dans les sujets de discussion dans lesquels nous pouvions passer des heures.

Rappelez-vous du moment où Brian et Laura ont fait un bain forcé dans la rivière, qui doit être un homme exceptionnel pour avoir fait à votre femme l'apprentissage complet des médicaments indiens. J'espère qu'un jour les médecins homme reconnaîtront ses compétences.

A bientôt,

Charles Ingalls.