5ème lettre

Walnut Grove, le 8 janvier 1872

 

Chère Michaela,

 

                Cela fait déjà une semaine que toi et ta famille nous avez quittés. Que le temps passe vite ! J’espère que votre voyage de retour n’a pas été trop difficile et que vous êtes arrivés sans encombre chez vous. Je ne cesse de repenser à ces quelques jours passés ensemble Grâce à vous, ce Noël restera mémorable pour nous tous !

 

                Si tu avais vu Laura avant que vous n’arriviez. Elle nous a au moins demandé vingt fois en une seule matinée quand nous partirions vous chercher au bureau de poste.

 

                Je ne saurais te dire comment j’étais heureuse de faire enfin la connaissance de ces êtres qui te sont si chers ! Tu as vraiment une magnifique famille… Tu peux en être fière. Tes trois enfants sont merveilleux. Matthew est un très beau jeune homme ! Ingrid sera comblée avec un mari comme lui. Quant à Colleen, elle pourrait être ton double. Sa vocation pour le métier de médecin semble être aussi sérieuse que la tienne, et je ne doute pas qu’elle sera tout aussi compétente ! Mary et elle ont promis de s’écrire régulièrement, d’après ce que j’ai cru entendre. Elles sont à la fois si proches et si différentes. Comme nous deux, finalement. Et Brian, cet adorable Brian ! Il est si doux et si aimable. Laura n’arrête pas me parler de leurs batailles de boule de neige. Elle a d’ailleurs affiché son dessin au-dessus de son lit.

 

                Et bien évidemment, celui qui partage désormais ta vie, Sully. L’attachement qu’il éprouve pour toi est indéniable. Si tu voyais le regard rempli d’amour qu’il a pour toi… Tu l’as réduit en esclavage ! Ton bonheur fait vraiment plaisir à voir. Et puis quel humour ! Je crois que nous n’avons jamais autant ri de notre vie ! J’ai aussi été surprise par ta cuisine. Tu as fait des progrès, qui ont dû te demander de nombreuses heures d’apprentissage. Désormais, les enfants ne cessent de réclamer ta bûche !

 

                Et tous ces cadeaux ! Vous nous avez bien trop gâtés ! Charles ne peut plus se passer de son nouveau manteau. Mary, elle, dévore son roman de Jane Austen. Laura et Carrie s’amusent beaucoup avec le train de Sully. Quant à moi, je me réjouis d’être au soir pour faire de la couture : le trousseau que tu m’as offert est une pure merveille, une folie même ! Je ne me lasse pas d’admirer les rangées d’aiguilles, de fils et les petits ciseaux dorés.

 

                J’espère que nos finances nous permettront de venir vous voir à notre tour pour le Noël prochain ! Nous pourrons ainsi rencontrer tous vos amis comme Dorothy ou Nuage Dansant !

 

Embrasse Sully et les enfants pour moi !

 

Caroline